bassins2002 Expedition: Faouar Dara, the Revenge!

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Topography





Summary

  During the Lebanese Expedition of 2002, nine cavers from Spekul explored the caves of Jeita, Afqa and Faouar Dara. In Dara, the deepest cave of the Middle East, a new gallery of 320m, “Spekuls’ Inlet”, was discovered in the downstream part of the master cave. It is heading east and ends 600m right below the ouadi in the entrance area. Low water levels allowed us to further explore the final ‘sump’; three wet crawls with gallery passage in between them finally end onto a 15m wide ‘real’ sump. Close to the main resurgence of Afqa, desobstruction in a drafting choke gave way to some 150m of typical Afqa maze ending on another choke. During the through trip of Jeita Grotto, pictures were taken in Chaos Chamber.

Résumé

Durant l’expédition du Spekul au Liban en 2002, neuf personnes ont exploré les grottes de Jeita, Afqa et Faouar Dara. Dans Dara, une nouvelle galerie de 320m -l’affluent du Spekul- a été découverte à hauteur du collecteur aval. Elle se développe vers l’est pour aboutir 600m en dessous du ouadi, au niveau de la zone d’entrée. Le niveau d’eau bas nous permettait d’explorer « post-siphon » ; trois voûtes mouillantes, chacune suivie de galeries donnent finalement sur un véritable siphon de 15m de largeur. Près de la résurgence de Afqa, un souffleur probablement lié au réseau d’Afqa a été désobstrué pour donner accès à un réseau de galeries suivies sur une centaine de mètres. Enfin, lors de la traversée de Jeita, des photos ont été prises dans la immense Salle du Chaos.

Introduction

Faouar Dara a été dans le passé la sixième cavité plus profonde du monde. Elle est aujourd’hui encore la plus profonde du Moyen  Orient. Le fond fut atteint par des spéléos locaux dans les glorieuses années soixante. L’entrée inférieure est la perte d’une rivière temporaire, le Ouadi el Manzoul. Plus au sud dans la vallée, sur le même axe, se trouve l’accès supérieur, un gouffre où s’enchaîne une vingtaine de puits dont le plus profond, le Puits Sami (P110), avait donné bien du fil à retordre au premiers explorateurs. Au bas de ces verticales, une rivière souterraine peut être suivie jusque –600 . Elle bute tant en aval qu’en amont sur des siphons. De nombreuses et profondes vasques jalonnent les méandres intermédiaires spacieux, ce qui nécessite des vêtements ou un équipement adéquat. Bien qu’il subsiste quelques traces des expéditions précédentes, la grotte est très propre et avec son aspect brillant, la rivière souterraine est fabuleuse. Sa découverte fut une première de rêve dont les anciens spéléos libanais parlent toujours avec émotion. Malgré de nombreux séjours au Liban depuis 1995, et pourtant très bien documenté sur cette cavité, ce n’est qu’en 2001 que notre club visita le gouffre pour la première fois. 

Historique des Explorations

Casc Robert

1955 : découverte par Sami Karkabi (Spéléo Club du Liban).
1957 : le SCL atteint la cote  -225m, un record pour le Moyen Orient a l’époque.

 1961 :  la topographie a été réalise par le SCL jusqu’à –250m
1962 : durant une expédition ‘himalayenne’ durant 5 jours, avec du matériel importé d’Europe, le fond est atteint par le SCL et la topo est faite : -622m !

1965 : nouvelle expe vers le fond de Dara. Coloration avec 50kg de fluorescéine, parcours et découvertes des affluents du collecteur

1968 : topographie du fond en coopération avec le Yorkshire Ramblers Club,  tentative de remonter le « Grande Cheminée »

1972 :  l’équipe libano-belge (SCL-Spéléo Club de Belgique) ne dépassera pas –450m, par  « manque d’entraînement des Belges » selon une source, « par manque de temps » selon une autre.

Il est fait mention d’une équipe polonaise qui aurait visité la cavité au jumar. Cependant  les français n’ont retrouvé en 1992 que trois spits dans les puits d’entrée.

1992 : l’équipe libano-française équipe la grotte en technique alpine, dresse une nouvelle topographie (-602m, 4km de développement) et fait la fiche d’équipement.

2000 : pendant plusieurs semaines consécutives, un groupe libanais (ALES) arrive au fond et visite la partie amont uniquement. Ils font la topo de ces galeries et constatent que la topo française publiée dans le Ouat Ouate 7/8 est mal orientée. Bien que devenu superflu de nos jours, ils remplacent le vieux mât pour treuil au sommet du P110.

2001 : l’équipe libano-belge (SCL-Spekul) descend le gouffre en commémoration du 50ème anniversaire du SCL. Quelques Libanais arrivent au Camp Tony (-450), le Spekul atteint le fond, mais il reste peu de temps pour l’exploration. Echantillonnage à toute profondeur pour la thèse de doctorat de Fadi Nader (KUL).

2002: l’ équipe belge (Spekul) explore le siphon aval, les plafonds du collecteur aval au mât d’escalade et découvre une nouvelle galerie de 320m.

 

Dara 02, la revanche…

Upstream Sump  En septembre 2001 cinq membres du SpeDara Riverkul mettaient pied dans la rivière souterraine de Dara, après une campagne avec le SCL. Vu qu’il fallait encore déséquiper le trou et que d’autres grottes étaient encore au programme durant cette expé, le temps manqua pour de plus amples explorations dans Faouar Dara. Impressionés pas la beauté de la cavité, il fut décidé de revenir en septembre 2002 avec comme objectif l’exploration des plafonds du collecteur.

Une organisation efficace et un timing assez strict étaient nécessaires pour rentabiliser nos dix jours au Liban ou on voulait encore visiter d’autres grottes. Afin d’éviter au maximum la répétition de problèmes logistiques, culturel, physiques et politiques qui apparaissent au cours d’une coopération avec des clubs locaux, il nous paru préférable d’organiser tout nous même. Ceci bien sur au prix d’une diminution d’ambiance et de couleur locale. Implication majeure de ce plan: 240 kg de matériel (11 kits avec 400m de cordes, 100 amarrages et matériel personnel pour sept) à acheminer en avion depuis Bruxelles. Deux participants, 10 mousquetons et 300m de corde étaient déjà sur place.

Nous nous sommes basés sur la fiche topo française, qui se montrait de bonne qualité (prévoir deux petites cordes de réserve). Dix nouveaux spits ont été planté, l’équipement étant (et reste encore!) plutôt minimaliste, surtout à grande profondeur.

ParadisLe jour de notre arrivée, les puits d’entrée, les bassins et le Puits Sami (P110) étaient équipés. Le lendemain, deux équipes consécutives ont poursuivi l’équipement jusqu’au P13 (-400). Le jour suivant, la Plate-Forme Farra (-550) était atteinte ce qui permit le quatrième jour à deux équipes descendre la Cascade Robert pour entamer l’exploration du collecteur au mât d’escalade. Plusieurs coulées ont été escaladée dans la partie aval dont une de 8m de large, haute de deux fois le mât de sept mètres. Elle donne accès à une salle en pente de 60 sur 20m, sous une énorme cheminée d’au moins 100m. L’écho il y est terrible et la lumière des spots se perd dans le noir.  On y trouvait des traces de nos prédécesseurs. Bonne excuse pour ne pas devoir dresser la topo ! Le niveau d’eau bas nous permettait d’explorer « post-siphon » dans la partie aval ; une série de trois voûtes mouillantes, chacune suivie de quelques dizaines de mètres de galeries buttent finalement sur un véritable siphon de 15m de large.

Ce jour là, en rive droite de la Galerie du SCL, une petite arrivée d’eau fut découverte. Elle se jette dans le collecteur depuis une fente étroite, barrée de suite par une coulée sous laquelle apparaît l’eau du coté gauche. Coté droit, une étroiture capricieuse permet de passer derrière l’obstacle. Même sans continuation au-delà, nous étions au moins sûr d’avoir trouvé ici la partie la plus boueuse de Dara ! Mais ça continue… le passage devenant progressivement plus haut et plus large. La galerie fut explorée sur quelques centaines de mètres, arrêt sur rien.Towards Paradis

Le lendemain, dernier jour d’exploration, une équipe reprenait le travail dans les plafonds et déséquipait la grande coulée. L’autre (avec Lieve qui descendait à –600 après trois ans d’inactivité et deux grossesses) continuait l’exploration et dressait la topo de la nouvelle galerie qui sera nommée: « l’Affluent du Spekul ». Après l’étroiture, ce sont 300m de galerie qui se développent principalement vers l’est suivant l’orientation d’une faille. On y rencontre de belles stalactites typiques sur lesquelles une bande noire à 1.5m du sol témoigne du niveau de crue. Pendant l’exploration, l’eau coulait à un débit modeste de 0.5 l/h. Le prochain obstacle est une trémie de 4m de hauteur qui donne à nouveau sur l’actif. Un passage bas dans l’eau sous la trémie est possible. Au nord de la trémie, une escalade facile débute sous un grand trou noir…  La nouvelle galerie se termine finalement sur un siphon, ou plutôt une voûte mouillante jugée trop basse par le porteur de pontonnière. Ce point se trouve juste 600 m sous la zone d’entrée, ce qui rend cette découverte assez intéressante. Le déséquipement prit 12 heures, avec l’équipe au complet (9 personnes).

New GalleryMalgré la nouvelle découverte et la possibilité au-dessus de la trémie, nous pensons que les meilleures perspectives se trouvent dans les parties supérieures (entre –350 et –500). Le courant d’air y est plus fort et la température plus basse. La salle de la Cascade Emile nous semble la plus intéressante. Il faudra y retourner un jour...

Aux environs de la perte, les bruyantes carrières de sable fonctionnent jour et nuit. Des camions vont et viennent constamment. Une partie de ce sable rugueux est entraîné par la rivière et rend le campement dans son lit très désagréable. Nous campions donc dans le poljé situé juste derrière l’entrée supérieure, un oasis de paix isolé, seulement accessible aux guêpes, très nombreuses au matin. Notre accès à la grotte se faisait par l’entrée supérieure. En général, la moitié du groupe était sous terre, pendant que les copains se ravitaillaient et se reposaient. Selon le choix de chacun, la progression s’effectue en pontonnière, sous-combinaison ou néoprène (quelques collègues libanais préfèrent une combinaison des deux derniers!). Le gouffre équipé, il est possible de descendre en deux heures tandis que la remontée prend cinq heures environ. Un bivouac n’est donc pas nécessaire.


Et en Plus

Visite de la Salle Rouge à Jeita, sortie durant laquelle le petit Sam Smeyers, même pas 3 ans, eut son baptême spéléo.

New Gallery SumpExploration d’un souffleur en bas à droite de la grande résurgence de Afqa. Après désobstruction, un réseau de 150 mètres donne à nouveau sur un éboulement avec un très fort courant d’air.
Traversée de la grotte de Jeita (12 heures) avec accès par le tunnel et sortie par la grotte touristique. Prise de photos dans la Salle du Chaos.


Participants 
Spekul: Vincent Coessens, Lieven De Bontridder, David De Roest, Koen Mandonx, Steve Smeyers, Manuela van Baars, Dorien Verboven, Lieve Verstraeten.
Hades: Erik Van den Broek
Starring: Sam Smeyers

Remerciements 

Merci à Karl Willems (Styx) pour le prêt de matériel, à Pierre Abi Aoun (Wild Expeditions) pour les tentes, Sami Karkabi pour les détails sur la topographie et à Jean Claude London pour la relecture.

Bibliographie 

SCB, 1972 : Dara 72
Darne, Fabien & Tordjman Patrice, 1993. Expedition Liban 1992. Al Ouat’Ouate (Revue Libanaise de Spéléologie et de Karstologie) nr 7/8, p26-32
Khalaf Danny, El hawa Fadi, Maalouf Samer & Salem Ghada, 2002 : Houet Fouar Dara : Nouvelle Exploration. The Proceedings of the Middle-East Speleology Symposium, Lebanon 2001, p54-57

Topographie

Faouar Dara Topo

Faouar Ain ed Dara 2002:

Exploratie in de diepste grot van het Midden-Oosten

 

Inleiding

Faouar Dara is vandaag de diepste grot van het midden Oosten en was ooit de nummer zes van de wereld. Het diepste punt werd bereikt tijdens de glorierijke jaren zestig door de Spéléo Club du Liban (SCL). De lager gelegen ingang is de perte van een tijdelijke rivier, de Ouadi al Manzoul, verder zuidwaarts in de vallei bevindt er zich een tweede ingangsput (zie voorpagina). De grot komt uit op een collecteur die zowel stroomopwaarts als –afwaarts kan gevolgd worden tot op sifons. De Puits Sami (P116) is de diepste van een reeks putten, die de exploratie in vroeger jaren serieus bemoeilijkte. De tussenliggende brede meanders bevatten talloze en vrij diepe bassins, die extra materiaal of kledij vereisen. Het geheel geeft een zeer ruime en popere indruk en de ondergrondse rivier is prachtig. Hoewel de exploratie in de jaren zestig uiterst moeilijk is geweest, moet dit voor de toenmalige verkenners een prachtige première geweest zijn, waar ze tot op heden nog vaak over vertellen. Hoewel we reeds zeven jaar actief zijn in Libanon en de grot goed beschreven is, werd onze interesse in Faouar Dara slechts recent gewekt, tijdens een bezoek in 2001.

 

Historiek

1955: Ontdekking van de grot door Sami Karkabi (SCL)
1957: SCL bereikt -225m, een record voor het Midden Oosten

1961: De grot wordt opgemeten door SCL tot op –250m

1962: Tijdens een “himalayaanse” expeditie die vijf dagen duurt wordt de bodem bereikt op –622m met materiaal dat uit Europa moest worden geïmporteerd

1965: SCL gaat opnieuw naar de fond. De zijrivieren worden verkend en een kleuring met fluoresceïne uitgevoerd

1968: Samen met de Yorkshire Ramblers Club worden de stroomopwaartse galerijen opgemeten en vat men een klim aan onderin een zeer hoge put

1972: Libanees-Belgisch team (SCL-SCB) eindigt op -450 wegens het gebrek aan ervaring van de Belgische deelnemers volgens de ene bron, door gebrek aan tijd volgens de andere 

In de jaren ’70 zou een mysterieuze Poolse groep met SRT technieken zijn afgedaald, hoewel slechts 4 spits werden teruggevonden in de ingangszone.

1992: Libanees-Frans team equipeert de grot met SRT techieken en maakt een nieuwe topo (-602m, 4km ontwikkeling) en de equipeerfiche.
2000: Libanees Team (ALES): een campagne van meerdere weken. Zij verkennen en hertopograferen het stroomopwaartse deel van de collecteur. Zij constateren dat de windroos op de Franse topo verkeerd is georiënteerd (Noord wijst naar boven in plaats van naar links op de topo). ALES vervangt de mast voor de lier bovenaan de P116, hoewel deze totaal overbodig is voor moderne speleo-technieken.
2001: Libanees-Belgische expeditie (SCL-Spekul) ter gelegenheid van de 50e verjaardag van SCL. Enkele Libanezen gaan tot Camp Tony, Spekul bereikt de bodem, maar er is weinig tijd over voor exploratie. Staalname op verschillende diepte voor de doktoraatsverhandeling van Fadi Nader (KU Leuven).
2002: Belgisch team (Spekul): Verkenning van het stroomafwaartse gedeelte met klimmast en ontdekking van een nieuwe galerij van 320m (Affluent du Spekul).
 
 

Dara 02

In September 2001 bereikten vijf leden van Spekul de collecteur van Faouar Dara tijdens een gezamelijke verkenning met SCL. Daar er nog moet gedesequipeerd worden en andere grotten bezocht, was er weinig tijd voor verdere exploratie. Sterk onder de indruk van de pracht van deze grot, besloten we om in 2002 terug te keren.  We vermoedden dat er nog veel potentieel was voor verdere exploratie in de laagst gelegen galerijen.

Daar we deze zomer slechts tien dagen ter plaatse waren en we ook nog andere grotten wilden bezoeken, was een goede organisatie en timing nodig. Om herhaling van de logistieke, culturele, organisatorische en politieke problemen die onvermijdelijk samengaan met samenwerking met Libanese clubs te vermijden, besloten we deze keer de verkenning alleen te organiseren en uit te voeren. Dit impliceerde wel dat 240 kilogram materiaal (11 kitzakken met 700m touw, 100 ankerpunten en persoonlijk materiaal voor zeven man) vanuit België moest worden overgevlogen. Twee deelnemers, 300m touw en 10 musketons waren reeds ter plaatse.

We baseerden ons op de Franse equipeerfiche uit 1992 die van goede kwaliteit bleek te zijn. We plantten een tiental nieuwe spits bij, daar het equipement eerder minimalistisch was (en nog steeds is!), vooral op grotere diepte.

De dag van onze aankomst equipeerden we reeds de ingangsputten en bassins, alsook de Puits Sami (P116). De volgende dag gingen twee teams door tot aan de P13 (-400m). Een volgende ploeg eindigde de dag erna op het Plate-Forme Farra (-550). De vierde dag werden de laatste 100m (Cascade Robert) gehangen en werden de plafonds in het stroomafwaartse deel van de collecteur met de klimmast van zeven meter verkend. Verschillende inlets werden uitgeklommen, onder andere een acht meter brede en twee mastlengtes hoge coulee op de linkeroever. Deze coulee gaf toegang tot een schuin aflopende zaal van 60 bij 20 meter, die zich onderaan een enorme put bevond van zeker 100 meter hoog. De echo was er enorm en het licht van onze spot verdween al gauw in het niets. De zaal werd niet getopografeerd omdat er sporen werden gevonden van vroegere bezoekers... De zeer lage waterstand liet ons ook toe “post-sifon” te exploreren. Drie opeenvolgende voute mouillantes met daartussen met zand gevulde galerijen konden gepasseerd worden tot aan een “echte” sifon van 15m breed.

Het was eveneens tijdens deze verkenning dat we rechts een klein stroompje in de rivier zagen lopen dat vanuit een nauwe diaclase in de collecteur liep. Vrij snel leek de doorgang versperd door een grote coulee, waar het water aan de linkerkant onderuit liep. Aan de rechterkant echter gaf een grillige nauwte misschien wel toegang tot het gedeelte achter de coulee. Mocht die te smal blijken, dan hadden we toch alvast het modderigste stuk van de grot ontdekt! Maar we geraakten er, weliswaar vuil, door en kwamen  in een lage en nauwe galerij die progressief groter werd. We volgden deze gang over een paar honderd meter zonder het einde te bereiken!

De volgende dag exploreerde één ploeg verder in de plafonds van het stroomafwaartse deel en desequipeerde de klim op de grote coulee. De andere groep (waaronder Lieve, die na drie jaar inactiviteit en het baren van twee kindjes meteen naar –600 ging) bezocht de onderste galerijen, exploreerde en topografeerde de nieuw ontdekte galerij, die in navolging van de typische nomenclatuur in deze grot “Affluent du Spekul” werd genoemd. Na de etroiture volgden een 300-tal meter galerij die zich vooral oostelijk volgens de diaklaasrichting ontwikkelt. Onderweg komt men typische en mooie stalactieten tegen, waar op 1.5m van de bodem, dikke crue-lijnen te zien zijn. Tijdens de exploratie stroomde het beetje water echter zeer langzaam aan een geschat debiet van 0,5 l/sec. Het volgende obstakel was een tremie van een viertal meter hoog, die snel terug op het water uitgeeft. Men kan ook een zeer lage passage doorheen het water blijven volgen. Aan de noordkant van de tremie kan een gemakkelijke klim aangevat worden onder een groot zwart gat, een interessant vervolg dat we maagdelijk achterlieten wegens gebrek aan tijd. De nieuwe galerij eindigt na 320m op een sifon, of eerder een zeer lage voute mouillante. Vreemd genoeg ligt dit punt (600m) onder de ingangszone, wat deze ontdekking samen met zijn vrij grote ontwikkeling interessant maakt. Verdere exploratie van de zone boven de tremie moet zeker overwogen worden.

De negenkoppige groep desequipeerde op ongeveer 12 uur tijd, waarbij we ervoor zorgden dat de spits in de P116 duidelijk gemerkt werden voor zij die na ons zullen komen.

Ondanks de nieuw ontdekte galerij in de collector en de mogelijkheden van de klim erin, denken we dat er meer kans is een vervolg te vinden in de hoger gelegen delen (tussen –350 en –500m). Er is behoorlijk meer tocht en de temperatuur is er merkelijk lager. De zaal met de Cascade Emile lijkt erg interessant voor nader onderzoek, alsook de put boven de Cascade Robert. 

In de omgeving van de perte zijn dag en nacht (illegale) werken bezig in de zandgroeven en rijden constant vrachtwagens af en aan. Een deel van dit ruwe zand wordt door de rivier meegevoerd en maakt het kamperen aan de eerste ingang zeer onaangenaam. We verbleven tijdens deze expeditie dan ook in de prachtige polje die net achter de tweede ingang ligt, in een oase van rust, op de wespen na. De toegang tot de grot verliep dan ook via deze hogergelegen ingang. Doorgaans zat de helft van het team onder de grond, terwijl het andere deel uitrustte en/of voor proviand zorgde. Afhankelijk van persoonlijke voorkeur werd de grot gedaan in onderpak, neopreen of ponto (sommige Libanese combineerden vorig jaar enkele van deze oplossingen). Eens geëquipeerd kan de grot afgedaald worden in twee uur tijd, op vier tot vijf uur is men terug buiten. Een bivak is daarom niet echt noodzakelijk.

En Verder 

Bezoek aan de Salle Rouge van Jeita, waarbij ons jongste clublid, de nog geen drie jaar oude Sam zijn speleo-initiatie kreeg (en wat voor één!).

Exploratie in een blazende galerij over een 150-tal meter nabij de grot van Afqa met voorlopig einde op een blazende instorting. We vermoeden een verbinding met het netwerk van Afqa.

Traversee van de grot van Jeita (12 uur), toegang via de tunnel, uitgang in het toeristische deel. Fotografie in de Salle du Chaos.

 

Deelnemers

Spekul: Vincent Coessens, Lieven De Bontridder, David De Roest, Koen Mandonx, Steve Smeyers, Manuela van Baars, Dorien Verboven, Lieve Verstraeten.

Hades: Erik Van den Broek

Starring: Sam Smeyers

Bedanking 

Dank aan Karl Willems (Styx) voor het uitgeleende materiaal, Pierre Abi Aoun (Wild Expeditions) voor de tenten en Sami Karkabi (SCL) voor de informatie over de historiek en de topografie. 

Bibliografie

SCB, 1972 : Dara 72
Darne, Fabien & Tordjman Patrice, 1993. Expedition Liban 1992. Al Ouat’Ouate (Revue Libanaise de Spéléologie et de Karstologie) nr 7/8, p26-32
Khalaf Danny, El hawa Fadi, Maalouf Samer & Salem Ghada, 2002 : Houet Fouar Dara : Nouvelle Exploration. The Proceedings of the Middle-East Speleology Symposium, Lebanon 2001, p54-57

Topografie